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LES TISSERANDS AUTOUR DE ROUBAIX-TOURCOING Un premier mai sanglant |
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Syndicalisme | ||
Les syndicats ont été légalement reconnus depuis le 21 mars 1884. Ce n'est qu'en 1895 que naitra la CGT, au sein de laquelle, plusieurs courantsvoient le jour : les guediste, les anarchistes et les réformistes. Cependant, quatre ans avant le congrès de Limoges qui verra la création de la CGT, les luttes sociales sont déjà d'actualité, comme en témoignent les événements de Fourmies. |
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Le contexte | ||
En 1891, la condition ouvrière est difficile : les journées de douze heures sont courantes et les salaires sont peu élevés. La nourriture quotidienne est souvent composée de pain et de pommes de terre. Les conditions de vie sont précaires. A Fourmies, où 75% de la population active est ouvrière, la prostitution et la contrebande font partie de la vie de tous les jours. |
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La genèse | ||
En avril 1891, Paul Lafargue, dirigeant du parti ouvrier et gendre de Marx, vient dans le nord pour préparer le 1er mai. Ses discours seront le déclencheur des événements de Fourmies. La grève est décidée pour le 1er mai, bien qu'elle ne fasse pas l'unanimité. Cependant beaucoup d'ouvriers iront travailler en ce matin du 1er mai, obéissant en cela au désir des patrons. |
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La journée | ||
Cependant que les manifestants grévistes s'assemblent sur la place, deux compagnies d'infanteries (la 84è et la 145è) sont amenées à Fourmies pour leur faire face. L'ambiance reste toutefois bon enfant et la population regarde avec amusement ces soldats. C'est devant la filature "Sans Pareille" que se produisent les premiers incidents. Face aux manifestants, le lieutenant de gendarmerie Julien fait charger la foule et quelques arrestations sont opérées. |
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![]() Intérieur de l'estaminet de la Bague d'or |
L'après-midi la foule revient et demande la libération des détenus. En réponse à la demande de dispersion, des jets de pierres sont envoyés aux gendarmes. L'armée les protège. Les ouvriers non grévistes rejoignent peu à peu les manifestants. Vers 17h30 la situation est devenue critique, sans être toutefois grave. |
![]() Place de Fourmies le 1er mai 1891 |
C'est à ce moment que le commandant Chapus, au mépris de la loi et sans sommation ordonne aux soldats de tirer sur la foule. Quelques soldats dirigent leur fusil en l'air ; 69 balles sont tirées. Et quelles balles, puisque l'arme de cette époque est le fusil Lebel dont la portée est de 2500 m. La place de Fourmies n'en mesure que 60. Bilan : 9 morts et une trentaine de blessés ; parmi eux de nombreux enfants. Trente mille personnes suivront les funérailles. |
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