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Péché à droite, à gauche |
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Messsage de Thierry Straub sur la liste PICARDIE Cabaretier / Tavernier |
[...]je confirme qu'il
s'agit de cabaretier, activité existant déjà dans l'ancien nom et
éloigné de nos cabarets actuels comme ceux faisant la joie - et le
porte-monnaie - de touristes japonais ou d'ailleurs ;) Pour l'anecdote, le terme cabaret vient de notre région picarde et signifiait une petite chambre. Il faut lors distinguer deux activités qui pourraient nous sembler similaires à notre époque : le cabaretier et le tavernier. Le cabaretier est l'ancêtre de nos restaurateurs sauf qu'à l'époque, il ne pouvait ni préparer la viande (privilège du rôtisseur), ni la cuire (domaine réservé du chaircuitier, faiseur de chair cuitre, ancêtre de nos charcutiers). Il pouvait servir du vin qu'accompagné d'un plat (à l'assiette). Le tavernier était par contre à l'origine de nos futurs cafetiers et pouvait ne servir que du vin en pichet (à pot), en chopine (1/3 de litre, contenance de la chope) ou au canon (le verre). Pour le tabac promu par Jean NICOT en 1560 (à l'origine du terme nicotine), c'était une activité qui s'est associé avec le café (à l'origine, le caoua turc *qahwa*) en des temps bien plus proche de nous, pour donner l'activité "café-tabac". Sur le tabac : http://www.france-tabac.com/histoire.htm Sur le café : http://membres.lycos.fr/kahvedji/ |
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Messsage de Didier Deroide sur la liste GENNPDC Brouetteur / Brouettier |
Ce n'est pas sur si je me réfère à l'étude qui se trouve sur le site :
http://neobrouettes.francismizio.net/images/articles/ENQUETE.htm En 1740, l'Académie établira la distinction entre brouetteur et brouettier. - Brouetteur : celui qui transporte des hommes; brouettier : celui qui transporte des terres ou d'autres fardeaux. En 1863, Littré attestera brouettier au sens de : fabricant. mais le sens des mots évoluant ?... sur le site http://www.vieuxmetiers.org/lettre_b.htm il est fourni une égalité entre brouetteur et brouettier. et l'on peut lire dans Décret du 9 avril 1936 "OUVRIERS DU BATIMENT NOMENCLATURE DES INDUSTRIES ET PROFESSIONS." - ANNEXE : GROUPE 4 Q TERRASSEMENTS, CONSTRUCTIONS EN PIERRE SOUS-GROUPE 4 Q a ENTREPRISES DE TRAVAUX PUBLICS 4.92. Entreprise de travaux, de travaux publics ; construction de chemins de fer, travaux de superstructures, construction d'écluses, d'égouts, de routes, de ponts, de quais ; entrepreneur de travaux, de travaux publics, ingénieur de constructions civiles, de travaux ; conducteur de travaux ; piqueur de travaux ; surveillant de travaux. Terrassement ; entrepreneur de terrassements ; maître terrassier, terrassier, brassier, piocheur, pelleteur, déblayeur, brouetteur, charretier, remblayeur, dameur, piloneur, régaleur, poseur de fascines. Travaux souterrains ; ingénieur de travaux souterrains ; terrassier-mineur, puisatier. Fondations, fondations sous l'eau, travaux hydrauliques, travaux maritimes ; scaphandrier-plongeur, tubiste. Ouvrages d'art, maçon d'art. Remise en état du sol ; comblement de tranchées, enlèvement de fils de fer barbelés ; enlèvement et destruction d'explosifs, d'obus, de projectiles. Dans le dictionnaire de l'Académie Française Septième édition (1877), il est dit : 223. BROUETTEUR s. m. Celui qui traînait les brouettes de place ou vinaigrettes, dans lesquelles on se faisait voiturer par la ville. 224. BROUETTIER s. m. Celui qui transporte des terres, des pierres ou d'autres fardeaux dans une brouette. |
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Messsage de Gérard Martel sur la liste PICARDIE Postillon / Maître de poste |
Voici un message lu sur une autre liste de discussions sur l'organisation
des relais de poste... ////// LA POSTE AUX CHEVAUX EN PICARDIE Par M Dubois Butard - Bulletin de la société des antiquaires de Picardie - Société Académique de St-Quentin La Poste aux Chevaux est formée des différents relais dirigés chacun par un maître de poste lequel commande ses postillons et loue des chevaux. C'est un privilège. Elle fut fondée par Henri IV le 8 mai 1597. La distance entre les Relais est divisée en poste, demi-poste ou quart de poste. Un quart de poste équivaut à peu près à deux kilomètres. La location d'un cheval se paie vingt sols par poste. Courriers et voitures ne peuvent changer de chevaux qu'en empruntant ceux du relais. Les journées de route sont limitées pour les moindres à douze lieues, pour les autres à quatorze ou quinze lieues. La poste accomplit le trajet au galop. Les particuliers en voitures ou à cheval ne peuvent aller qu'en demi-poste, c'est-à-dire au trot. Montées et descentes se font ordinairement au pas. Les chevaux ne peuvent être conduits que par un postillon du relais qui a fourni les chevaux. S'il s'agit d'un courrier monté sur un cheval (bidet) il est obligé d'avoir avec lui un postillon qui le précède et règle l'allure. S'il s'agit d'une voiture, le postillon pendant bien longtemps la guidera monté sur le premier cheval de droite. La voiture peut être précédée par un avant-courrier, mais celui-ci généralement chargé d'annoncer l'arrivée de la voiture, ne peut la précéder que d'une seule poste, ce qui correspond à peu près à huit kilomètres. Au départ, le courrier peut s'attarder afin de régler la dépense ou autres détails, mais il ne peut se laisser distancer que d'une poste. Le courrier ayant annoncé la voiture, dès l'arrivée de celle-ci, les chevaux sont dételés et des chevaux frais les remplacent immédiatement. L'arrêt ne se prolonge guère un peu que pour le relais où a lieu le dîner. Pour le trajet de Paris à Amiens, ce repas avait lieu au relais de Saint-Just. Le postillon qui a accompli son parcours, ramène ses chevaux au pas, ceci après les avoir fait "rafraîchir", c'est-à-dire se reposer. Il est interdit de retenir le postillon. Dans le cas d'impossibilité de relayer par manque de chevaux, le postillon pourra accomplir le trajet jusqu'au relais suivant, mais ceci après avoir fait rafraîchir ses chevaux. Il est interdit de le contraindre de force. Le nombre de postillons et des chevaux, est en fonction du nombre des voyageurs : s'il s'agit de cavaliers montés sur des "bidets", il ne peut y avoir plus de cinq chevaux pour un seul postillon, car il est considéré que ramener six chevaux au pas est absolument le maximum permis. Les chevaux des relais ne peuvent être ni réquisitionnés ni saisis. Ils sont marqués d'une fleur de lys à la cuisse droite ; ils ont à la cuisse gauche la marque du relais à qui ils appartiennent. ////// Toute une organisation !! |