LE SCIEUR DE LONG
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LOCALISATION
Parfois originaire d'une région de forêt comme le Limousin, souvent paysan d'une région de montagne (particulièrement l'Auvergne et le Massif central) où il n'y a pas d'activité l'hiver, le scieur de long part sur les routes dès l'automne, parcourt une quarantaine de kilomètres par jour, pour établir sa loge dans la forêt au côté du sabotier et du bûcheron. Après un rude hiver de travail, il rentrera chez lui, lesté d'un petit pécule qui lui permettra d'agrandir sa propriété.

LA MATIERE
Le scieur de long travaillait plusieurs espèces de bois suivant la demande des clients.
Il s'agissait souvent de chêne, de hêtre ou d'orme. Le chataignier était utilisé pour les charpentes car il a la propriété d'éloigner les insectes. Le coeur du tronc était utilisé pour produire les pièces importantes pour les charrons, comme les limonières qui devaient être très solides.

LES OUTILS
Après avoir été abattu, l'arbre est d'abord débité avec le passe-partout (scie à deux poignées avec une large lame), puis il est équarri avec une hache appelée bigeoir ou hache à peler. Le doleur intervient alors pour tracer les ligne de coupe avec une simple corde trempée dans un mélange de cendres et d'eau qui laissera une ligne noire sur le tronc. La coupe va pouvoir commencer. Il faut alors hisser le tronc sur la chèvre (aussi appelée mouton ou chantier) ; il s'agit d'une longue poutre solide qui repose à une de ses extrémités au sol et à l'autre sur 2 ou 3 pieux solidement fixés au sol. Le tronc y est maintenu par une cale et une chaine de telle façon qu'il dépasse de la moitié de sa longueur. La niargue (scie composée d'un cadre de 1m60 sur 1m, d'une lame tendu par un écrou et d'une poignée) est alors affutée, le chevrier monte sur le tronc tandis que le renard saisi la partie inférieure de la scie. Commence alors le va-et-vient de la scie, rythmé par la chanson du scieur de long ; le chevrier tire la scie vers le haut, le renard scie le tronc en redescendant. On procède ainsi pour toutes les lignes précédemment tracées, puis on fait la pause en trinquant, on retourne le tronc et la même opération recommence pour l'autre moitié. A 2 cm de la fin, la coupe est arrêtée ; les planches se sépareront d'elles-même lorsque le tronc sera jeté à terre, produisant du même coup la signature des scieurs de long.


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Le passe-partout
(Photo R.NOURRY)
La hache à peler
(Photo R.NOURRY)

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La scie à 4 mains
(Photo R.NOURRY)
La scie à 4 mains
(Photo F. MORELLEC)
AU FIL DU TEMPS
Les scieurs de long sont attestés dès le XVème siècle ; le métier a été très propère jusqu'au début du XXème siècle.
Comme pour beaucoup d'autres, l'industrialisation l'a fait disparaitre : ce fut d'abord l'apparition de scies à ruban, d'abord mues par la vapeur, puis par l'électricité, ensuite l'apparition du camion qui permettait de transporter les billes à la scierie où elles étaient ensuite débitées.
Le métier a disparu au lendemain de la Seconde guerre mondiale.



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