Témoignage de Mr Fortuné Ducrocq ouvrier tanneur
In "Revue Plein-Nord"
 La tannerie de Jules MOREL à Richebourg (62) |
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En 1928, une journée de travail débutait à 6 heures pour se terminer à 19h30 soit 11h30. De 8h30 à 9h : déjeuner A 13h : dîner De 16h30 à 17h30 : goûter. Entre les pauses, je présentais des "croupons" de cuir sous le marteau mécanique pour les aplatir. Le patron travaillait avec nous au même rythme, dans une ambiance fraternelle. Parfois, il s'arrêtait pour rouler une cigarette entre ses doigts, me tendant une pincée de tabac et une feuille, il disait : "Fume mon garçon, c'est pas du fort, c'est du Planteu". La veille du jour de l'an, on finissait à 19h au lieu de 19h30. C'était le jour de la présentation des voeux au patron et à sa famille. Madame Morel nous offrait une tasse de café et un petit verre d'eau-de-vie, puis chaque ouvrier recevait 5 Frs pour étrennes ce qui à cette époque représentait une coquette somme d'argent.
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