LES TISSERANDS AUTOUR DE ROUBAIX-TOURCOING - Matières premières
 
Le lin
séchage du lin
Séchage du lin
Connue depuis l'antiquité, cette plante d'origine asiatique était cultivée dans tout le Nord de la France. Tous les éléments naturels y sont réunis pour favoriser sa culture : des sols qui conviennent au lin et de nombreux cours d'eau. Bien que contraignante, cette culture apportait un appoint de revenus non négligeable aux paysans.
Le lin, comme le chanvre doit être roui ; cette opération consiste à séparer les fibres de la gomme qui les retient. Cette opération pouvait se pratiquer dans les eux dormantes des marais ou dans les cours d'eau.
Les fibres étaient ensuite séchées, puis subissaient l'opération de teillage, qui consiste à débarasser la filasse de la tige.
 
La laine
La laine provenait à l'origine des nombreux élevages de moutons de la région. Toutefois la qualité était médiocre et la production insuffisante. La laine fut ensuite importée de Hollande et d'Angleterre.
Pour produire le fil, il fallait d'abord laver la laine, puis la battre pour en éliminer toutes les impuretés. Le peigneur était ensuite chargé de préparer la laine en la démélant à l'aide de peignes, pour produire des poils étendus dans toute leur longueur propres à être filés.
Toutes ces opérations de préparation se faisaient à la main. Ce n'est qu'au milieu du XIXème siècle que l'on voit apparaitre les premiers tissages mécaniques. Une machine à peigner la laine coûtait alors entre 10.000 et 12.000 francs. Tourcoing est resté longtemps la ville où se préparait la majeur partie de la laine de la région.

Voici la description de cette préparation faite par J. CORDIER :
Les laines sont lavées avec soin dans de l'eau de mares ou de pluie, séchées sur l'herbe, et portées dans les magasins. Là des ouvriers coupent les pointes des mèches qui restent collées par le crottin et le suint, et séparent ces déchets qu'on passe à la carde. D'autres ouvriers trient les laines mèche par mèche, et en font cinq tas de qualités différentes, savoir :
1° l'extra-blanche ;
2° la superfine ;
3° la fine
4° la grosse ,
5° l'extra-grosse.
Les laines ainsi préparées sont lavées une seconde fois dans des lessives alcalines chaudes ; on en fait des cordons qu'on tord pour l'égoutter. Les peigneurs prennent ces cordons encore humides, les ouvrent, les passent dans les triples dents d'un peigne successivement présenté sur un brasier ardent, et trempé dans une jatte pleine de beurre. Le peigneur enlève les flocons de laine, les noeuds, la poussière et tous les corps étrangers ; il dispose les brins dans leur longueur et opère une première préparation ou filature.
 
Le coton
L'avènement du coton est beaucoup plus tardif. Son usage ne se répand qu'à partir du XIXème siècle. Il provient d'abord d'Egypte, mais est vite concurrencé par le coton américain et indien.
Le coton arrivait par bateau, livré en balles. Celles-ci étaient ouvertes et mélangées. Le coton était ensuite débarassé de ses impuretés, dénoué puis filé.
culture du coton
Le coton au sud-ouest des Etats-Unis
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