 (Photo Sébastien VERDIERE) |
La France possédait au début du XXème siècle le plus important réseau fluvial d'Europe. Elle a préféré donner la priorité données aux transports routiers, ratant par la même occasion la modernisation de ses transports fluviaux. Pas assez d'aménagements de canaux en grands gabarits, plus de constructions navales. Serait-ce le début de la fin des mariniers ?
Voici l'avis de Noël Fruchart, directeur du bureau d'affretement de Béthune, sur la question : "Le parc français était obsolète. La plupart des péniches de type Freycinet ont été construites dans les années vingt ou trente, des centaines d'autres sont des bateaux allemands, importés en France au titre des dommages de la guerre de 1914 et depuis 1960, il n'y a plus de mise en chantier de matériel neuf en France. Le fluvial est devenu un mode de transport quasi-confidentiel : moins de 3% en volume du transport français. Or, pour certaines marchandises, il est très rentable si la tailles des bateaux augmentait. Pensez qu'en Belgique ou en Hollande, le gabarit moyen pour les péniches est de 1200 tonnes, certaines barges peuvent pousser jusqu'à 4000 tonnes, soit l'quivalent de 110 semi-remorques ! encore faut-il qu'ils puissent naviguer partout. Certes, on a effectué de gros travaux d'aménagement en France comme les canaux à grand gabarit, mais la liaison Seine-Nord est sans cesse reportée, ce qui crée un étranglement à 600 tonnes. Le réseau au sud de la Seine est donc totalement coupé du florissant marché du Bénélux et de l'Allemagne."
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