Métiers d'Autrefois Illustrés sur le Net

En prenant les dictionnaires actuels, je m'étais aperçu que le Larousse et le Robert ne donnaient pas la même définition, ce qui ne facilite pas les choses !
Finalement, je crois avoir compris. Le mot "amodiataire" n'apparaît dans notre langue qu'une seule fois au début du XVIe siècle, puis il disparaît totalement. Il ne refait surface qu'à la fin du XIXe siècle. Pendant plusieurs siècles, on n'a donc qu'un seul mot, "a(d)modiateur", désignant celui qui prend à ferme une terre ou une charge (dans le texte qui nous était soumis, il s'agissait de percevoir pour le seigneur les censives des paysans).
Au XIXe siècle, lorsque le mot "amodiataire" est de retour, deux dictionnaires s'opposent : Larousse voit dans l'amodiateur celui qui donne une terre ou un bien quelconque en bail, et dans l'amodiataire celui qui exploite cette terre ou ce bien. Mais Littré dit l'inverse ! Par la suite, Robert est resté fidèle à Littré, et Larousse à Larousse !
Concernant ton lexique, sachant qu'il s'agit de métiers d'autrefois, je te propose de supprimer "a(d)modiataire", et de conserver a(d)modiateur" avec le sens suivant : "qui prend à ferme une terre ou un droit".
Jean Tosti

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Admodiataire	C'est celui qui prend une terre à ferme ; preneur à bail de terres cultivables. Voir aussi la note en bas de page.	(*)
Admodiateur Amodiateur	C'est celui qui afferme une terre ; bailleur de terres cultivables. Voir aussi la note en bas de page.	(*)
Aiguilletier	Voir Epinglier.	(*)
Aimetier	Fabricant ou marchand d'hameçons.	(16)
Aladrier	C'est celui qui fabriquait des araires (sud de la France : Aladre = araire).	(*)
Amareyeur	Ouvrier chargé des soins que nécessite le parcage des huîtres.	(7)
Anschläger	Voir Moulineur (Est).	(10)
Anspessade	Dans l'ancienne infanterie française, soldat d'élite, assimilé aux officiers subalternes.	(7)
Aoûteron, Aoûteur	Ouvrier agricole loué pour la moisson.	(7)
Aplaigneur, Aplaneur Applanisseur, Applaignieur	Ouvrier qui aplaigne le drap, les étoffes, c'est-à-dire qui couche dans le même sens les brins de laine. Voir aussi Lanneur	(7)
Apothicaire	Celui qui fait profession de péparer et de vendre les drogues et médicaments pour les malades. Sous Louis XIV, seuls les apothicaires vendaient du sucre. A cette époque, les apothicaires appartenaient à la corporation des épiciers.	(1)
Apothicairesse	Religieuse chargée de la préparation des remèdes et des médicaments dans un couvent.	(7)
Appareilleur	1) Celui qui trace la coupe des pierres à tailler. 2) Ouvrier qui prépare les soies et les laines à tisser.	(7)
Apprêteur	Ouvrier qui donne de l'éclat au tissu pour en faciliter la vente.	(9)
Approcheur	Ouvrier qui amène le bois à l'endroit où l'on construit un train.	(7)
Approprieur	Ouvrier chapelier chargé de mettre en forme les chapeaux.	(7)
Armoriste	Celui qui fait les armoiries ou qui en traite.	(7)
Arpenteur	Celui dont le métier, l'office est de mesurer, arpenter les terres, mesurer les terres en arpents (ancienne mesure agraire qui variait suivant les provinces de 35 à 51 ares).	(1)
Artisan	Celui qui exerce un art mécanique, un métier des gens qui travaillent de leurs mains par opposition à ceux qui travaillent aux champs.	(1)
Astelier	Bûcheron.	(16)
Atourneuse, Atourneresse	Autrefois, femme qui faisait métier de coiffer, de parer, de louer des pierreries.	(7)
Atrier	Fabricant de poêles pour le chauffage.	(16)
Aubergiste	Personne qui tient une auberge : maison généralement située à la campagne et où l'on peut manger, boire et coucher en payant ; équivalent de l'hôtel-restaurant. C'est aussi, en général, le relais de la diligence.	(1)
Autoursier	Celui qui élève et dresse les autours et, en général, les oiseaux pour la chasse.	(7)
Avocat au parlement	Sous l'ancien régime, chaque province et souvent chaque pays a sa propre justice avec ses lois, procédures et juridictions particulières dont l'origine remonte aux "lois personnelles". Les états provinciaux réunis spécialement en présence de délégués royaux ratifient ces coutumes, les Parlements les enregistrent. Les Parlements provinciaux au nombre de 16 sont copiés sur le Parlement de Paris : ils rendent la justice en appel et enregistrent les ordonnances royales.	(1)
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(Sources)	Ces définitions proviennent de différents ouvrages, des visiteurs de ce site et de contributeurs sur différents forum. Liste complète des sources ici.
(Note)	Note complémentaire et éclairée de Jean Tosti, à propos de ces termes : En prenant les dictionnaires actuels, je m'étais aperçu que le Larousse et le Robert ne donnaient pas la même définition, ce qui ne facilite pas les choses ! Finalement, je crois avoir compris. Le mot "amodiataire" n'apparaît dans notre langue qu'une seule fois au début du XVIe siècle, puis il disparaît totalement. Il ne refait surface qu'à la fin du XIXe siècle. Pendant plusieurs siècles, on n'a donc qu'un seul mot, "a(d)modiateur", désignant celui qui prend à ferme une terre ou une charge (dans le texte qui nous était soumis, il s'agissait de percevoir pour le seigneur les censives des paysans). Au XIXe siècle, lorsque le mot "amodiataire" est de retour, deux dictionnaires s'opposent : Larousse voit dans l'amodiateur celui qui donne une terre ou un bien quelconque en bail, et dans l'amodiataire celui qui exploite cette terre ou ce bien. Mais Littré dit l'inverse ! Par la suite, Robert est resté fidèle à Littré, et Larousse à Larousse ! Concernant ton lexique, sachant qu'il s'agit de métiers d'autrefois, je te propose de supprimer "a(d)modiataire", et de conserver a(d)modiateur" avec le sens suivant : "qui prend à ferme une terre ou un droit". Jean Tosti